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Courage citoyen

Réflexions sur l'actualité politico-économique

Vive l'ademus coperandi !

Divers reportages ou articles de presse nous présentent comme une révolution, telle ou telle évolution vers des organisations coopératives. Qu’il s’agisse, ici ou là, d’une Scop créée pour reprendre une entreprise, ou d’une Cuma achetant du matériel agricole ou, plus nouveau, d’une coopérative de commercialisation de denrées agricoles, diffusées en circuit court.

A l’heure de l’économie collaborative il est logique que les pratiques coopératives reviennent sur le devant de la scène car elles ont, depuis longtemps, fait la preuve de leur efficacité. Et elles sont, plus que d’autres, à l’écoute des diverses parties prenantes de l’entreprise. Ce que l’on appelle désormais la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE).

Né en Angleterre, au XIX° siècle, à l’initiative des pionniers de Rochdale, ce mouvement s’est beaucoup développé dans de nombreux pays, d’abord européens, puis au Canada et dans diverses parties du monde.

La volonté de coopération (l’ademus coperandi), proche mais plus profond que l’affectio societatis, qui unit les actionnaires d’une société de capitaux, est l’élément humain déclencheur d’un projet coopératif. Et, contrairement à ce que l’on pense souvent, il n’y a pas opposition entre l’économie de marché et l’organisation coopérative. Bien au contraire, puisque la coopération est justement une façon d’aller sur le marché.

Et ce avec une conception différente de la relation capital/managers, de la relation capital/travail, de la gestion court terme/moyen terme, de l’offre de services. A tous ceux qui ne rêvent que d’une gestion étatisée, administrée de l’économie….même si elle a échoué partout, comme à tous ceux qui ne comprennent que la « short term share value », soit la rentabilité actionnariale à court terme, la démarche coopérative offre une autre approche.

Après un grand succès au XIX° siècle, comme au début du XX°, elle est tombée dans l’oubli en France. Elle renaît, grâce à l’envie nouvelle d’entreprendre qui se répand dans notre pays, et parce que coopérer redevient une idée porteuse. Comme le dit l’adage bien connu : « la vraie vitalité ce n’est pas de durer, c’est de renaître".

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